KULeuven, UAntwerpen, VUB, Artevelde hogeschool Gent
In Praise of Blood – Judi Rever
Partisane de la thèse du double génocide, la lauréate 2015 du Prix Victoire Ingabire Umuhoza pour la Démocratie et la Paix[sic] a été invitée par plusieurs universités belges à présenter son livre, In praise of blood, ce mois d’octobre 2019.
Universitaires, scientifiques, chercheurs, journalistes et historiens ont écrit ce 8 octobre pour exprimer auprès des recteurs et directeurs de ces universités leurs “vives préoccupations” devant la plate-forme offerte à “une négationniste connue du génocide de 1994 contre les Tutsi du Rwanda“.
Conférences de Judi Rever dans les universités belges : lettre ouverte aux recteurs
Mardi 8 october 2019
Aux recteurs des KULeuven, UAntwerpen, VUB et au directeur dʼArtevelde hogeschool Gent, respectivement Luc Sels, Herman Vangoethem, Sicco Wittermans et Tomas Legrand.
Nous, soussignés, universitaires, scientifiques, chercheurs, journalistes et historiens, nous vous écrivons aujourd’hui pour exprimer notre grave préoccupation devant la plate-forme que vos universités respectives ont offerte à une négationniste connue du génocide de 1994 contre les Tutsi du Rwanda et quʼaucune occasion nʼa été offerte pour contester de tels points de vue.
Judi Rever est l’auteure d’un livre, In Praise of Blood (Penguin Random House, Canada, 2018), qui fait la promotion d’une théorie du double génocide, une idée qui se répand depuis de nombreuses années dans la propagande des génocidaires et de leurs partisans. Cette théorie n’a aucun fondement factuel. Cela fait partie d’une campagne visant à minimiser et à déformer ce qui s’est passé.
Tout en prétendant un travail d’investigation journalistique sérieux, Rever s’appuie sur une série de témoignages anonymes et sans fondement, ainsi que sur des citations de documents non authentifiés, apparemment obtenus d’une “unité secrète” du Tribunal Pénal International pour le Rwanda.
Lʼauteure ne fournit pas la moindre preuve de ses accusations sensationnalistes tout en ignorant une profusion de témoignages et de documents accessibles – les preuves accumulées au cours des 25 dernières années par des universitaires et des journalistes.
Nous sommes choqués que de grandes universités européennes aient choisi de donner une plateforme à l’auteur d’un livre qui diffuse les arguments utilisés dans une campagne de négation de 25 ans sans fournir le genre de débat que cette question urgente nécessite.
Les contrariétés que vos décisions causent aux survivants du génocide des Tutsi sont incalculables. Dans les circonstances de l’Holocauste, cela serait impensable.
En promouvant les théories du complot de Judi Rever, vous avez donné lʼimpression de soutenir le négationnisme et le déni.
Nous vous demandons donc de reconsidérer soigneusement votre décision.
https://openletter294551678.wordpress.com/
Lettre ouverte publiée par La Libre Belgique
A propos du livre
Génocide des Tutsi du Rwanda – le négationnisme comme best seller (Jean-François Dupaquier, Afrikarabia, 1 Mai 2018)
Rwanda : Judi Rever et la recherche à tout prix d’un deuxième génocide (Claudine Vidal, The Convsersation, 6 juin 2018)
Génocide des Tutsi au Rwanda : les éditions Fayard ne publieront pas le livre controversé de Judi Rever (Jeune Afrique, 22 mai 2019)
‘In Praise of Blood’ : Sensational, but does it fit with reality ? (Jos van Oijen, CPCR, 7 décembre 2018)
Les universités belges offrantt une plateforme à Judi Rever :
@VUBrussel
@LucSels
@KU_Leuven
@ArteveldehsGent
@UAntwerpen
0 commentaires