«Tenue correcte et républicaine» exigée : à l’école… comme en politique
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16 octobre 2021

Les ravages du « wokisme »…
censure de la radicalité ?

Il y a des choses qu’un président ne devrait pas dire, titraient Gérard Davet et Fabrice Lhomme en 2016 [1]. Il y a également des mots que ne devrait pas employer un·e candidat·e à l’élection présidentielle : « discrimination », « violences policières », « féminisme » …

L’extrême droitisation du débat public, dont résulte la mise en avant médiatique et sondagière d’Éric Zemmour dans la course à la présidentielle, pour laquelle il ne s’est toujours pas porté candidat, s’est parfaitement illustrée au cours de la primaire écologiste qui vient d’avoir lieu.

Sandrine Rousseau, candidate à la présidentielle de 2022 et présentée par tous les médias comme incarnant une « écologie radicale » – quoique son C.V., nous indique un certain Renart, démentirait cette présentation [2] – aura été la victime d’une cabale médiatique acharnée, « entre polémiques et cyberharcèlement massif », dénigrement et délégitimation, non pas du fait qu’elle ne serait pas la représentante politique de la « radicalité environnementale » dont elle se prétend, mais parce qu’elle aura fait le choix stratégique d’évoquer « les dominations » et « les discriminations » que subissent en France les femmes, les LGBTQIA+ [3], les pauvres et les populations « racisées ».

Pas très « républicain »…

« Lutter contre toutes les formes de discrimination » et « contre les inégalités », « garantir un revenu d’existence » ou encore « réformer l’IGPN et l’IGGN » à l’heure où sont dénoncées dans les quartiers et dans les manifestations des violences policières ACABlantes, il n’en aura pas suffi de plus pour faire de l’universitaire lilloise une représentante du « wokisme », pleurnicheuse engagée en soutien des mouvances « intersectionnelles », « décoloniales » et « islamogauchistes » partout dénoncées.

Elle aura poussé le bouchon un peu loin, estimant, concernant le voile et le « crop top », qu’il revenait aux femmes de choisir comment elles voulaient s’habiller.

Pas très « correct »…

« Qualifiée de “harpie“ par Valeurs Actuelles, de “Greta Thunberg ménopausée“ sur un plateau de CNews – entre autres joyeusetés – Sandrine Rousseau a subi une véritable campagne de disqualification, insultes sexistes à l’appui  », comme le rappelle Sophie Eustache sur Acrimed dans un article où elle livre quelques-unes des perles adressées à la candidate de la « primaire écologiste » organisée par EELV.

« Un mauvais élève de terminale ferait mieux qu’elle ».
— Raphaël Enthoven, interview de Thomas Mahler dans L’Express, 8 septembre 2021

«  Entre polémiques et cyberharcèlement massif » Sandrine Rousseau « est devenue la cible d’internautes d’extrême droite et de journalistes cherchant à la discréditer » rappelle encore Fanny Marlier sur Reporterre.

« La méconnaissance affligeante du sujet par la candidate comme par de nombreux analystes mériterait qu’on paraphrase Simone de Beauvoir [4] : « On ne naît pas stratège, on le devient ».  »
­– Ben Cramer, Béchir Saket dans Guerre Moderne, 26 septembre 2021 (oui, même Guerre Moderne…)

Montage « Rousseau dans les médias »

De la candidate qui se revendique « éco-féministe » (dénonçant une « organisation sociale qui exploite les femmes comme la nature ») et qui affirme vouloir « lutter contre toutes les formes de discrimination », les médias auront principalement retenu qu’elle était « trop radicale » et « irrationnelle », la qualifiant aussi d’« illuminée » (CNews et Europe 1) et, disqualification suprême, d’« adepte du wokisme » (L’Express, Le Canard enchainé) faisant preuve, entre autres qualités, d’« une si médiocre pensée victimaire » (L’Express).

Misogynie et caricature

La disqualification misogyne dont se sont emparés les médias durant l’entre deux tour de la primaire écologiste aura également été largement relayée par de nombreuses journalistes, d’Élisabeth Lévy, Sonia Mabrouk, Valérie Astruc, Natacha Polony, Caroline Roux à Amandine Atalaya, mais aussi par des artistes pas spécialement identifiées comme relayant habituellement ce type de discours réactionnaires, comme Sophia Aram ou la dessinatrice Coco.

Sandrine Rousseau dévolie ses ambitions

Tou·te·s ont appelé les électeur·rice·s écologistes à ne pas soutenir le « camp de la déraison » sensément représenté par la candidature de l’économiste lilloise – « qualifiée surprise pour le second tour  » – au profit de celle de Yannick Jadot, selon Amandine Atalaya représentant « une écologie de gouvernement » et le « choix de la raison ».

Les électeur·rice·s écologistes auront finalement suivi les conseils des journalistes et, le 28 septembre dernier, Jadot remportait l’exercice : un choix des militant·e·s qui « crédibilise une candidature centriste, autrement dit une écologie du possible » selon Yves Calvi.

Pourtant, les programmes de Rousseau et Jadot sont présentés comme ne se différenciant pas énormément sur les questions écologiques :

« Les programmes de Sandrine Rousseau et Yannick Jadot étaient légèrement similaires. Ils soutenaient tous deux la légalisation du cannabis, l’idée d’un revenu universel, la fin de la voiture diesel à long terme, l’accueil des exilés en France. Les deux candidats de la primaire des Verts souhaitaient sortir du nucléaire, sortir des pesticides de synthèse et protéger les animaux.

Mais la candidate Sandrine Rousseau était plus radicale et prônait un changement fort de société en faisant disparaître les dominations de toute sorte sur les femmes, la nature, les pauvres et les discriminés. »
­— Myriam Encaoua, Ça vous regarde, LCP, 28 septembre 2021

« Depuis 1988, le candidat élu à la primaire des Verts à l’élection présidentielle a toujours été la figure la plus radicale ». Ce 28 septembre, ça n’a pas été le cas, indique encore Myriam Encaoua sur LCP, « les Verts ont retenu la leçon » en choisissant « une candidature centriste », comme se félicite donc Yves Calvy.

Pas de « changement fort de société »

Il ne sera pas facile à Yannick Jadot (qui plafonne à 7-9 % dans les sondages) et donc à Sandrine Rousseau, sa nouvelle porte-parole, de faire une place à EELV parmi les autres représentant·e·s (Macron, Hidalgo) de cette « écologie de gouvernement » centriste ne prônant pas « un changement fort de société ». À moins que le programme du candidat écologiste ne reprenne les orientations de celui de sa concurrente d’hier. « Tout ça pour ça ? » serait-on alors tenté de dire…

Car en dehors des plateaux télé, on semble en effet percevoir qu’« un changement fort de société », c’est bien ce qu’attend une part grandissante de la population, au vu de la catastrophe climatique annoncée par le Giec et après un quinquennat sécuritaire et très droitier actant coup sur coup des mesures inégalitaires dont même France Stratégie, qui dépend de Matignon, indique qu’elles n’auront pas eu d’autre effet que d’augmenter les dividendes [5] versés aux actionnaires et la fortune d’une infime minorité, le haut du panier du dernier décile de la classe supérieure.


« L’interview totale » de Sandrine Rousseau

Sandrine Rousseau (2021)

Dans le dédale des commentaires médiatiques délégitimant la candidate écologiste, une interview aura retenu notre attention, « Décroissance, rationalité, voile, Zemmour… L’interview totale de Sandrine Rousseau », parue dans L’Express ce 9 octobre, soit après sa défaite à la primaire.

Sandrine Rousseau y rappelle à Thomas Mahler et Olivier Pérou « que le consensus du Giec, à savoir que nous allons vers la catastrophe, existe, mais aucun responsable politique ne semble comprendre l’ampleur de ce que nous disent les climatologues ».

Alors qu’ils la questionnent sur la «  rationalité  » des positions de Yannick Jadot, qui propose de mettre fin à l’élevage industriel, dont ils imaginent qu’il « fait vivre des millions d’agriculteurs » [6], celle qui est donc devenue l’une de ses porte-parole répond que « l’irrationalité, c’est la non-reconnaissance de la gravité du réchauffement climatique » et que «  la rationalité ne devrait pas être le monopole d’un petit groupe persuadé que la technologie nous sauvera. Il est plus prudent de miser sur un changement radical de notre système économique de production. »

Elle ajoute que si «  l’agriculture intensive génère des problèmes évidents en matière de bien-être animal » se pose aussi la question des antibiotiques et des pollutions qu’elle induit : « sortir d’une filière est possible : on peut indemniser les agriculteurs, comme on l’a fait avec le charbon ».

« On ne pourra pas négocier avec la pollution ou la résistance aux antibiotiques. »

Malgré son C.V. de «  technocrate  » décrié par un goupil et repris par le collectif Pièces et main-d’œuvre au lendemain de la primaire, la militante féministe et écologiste semble faire montre d’une certaine radicalité, revenant sur la nécessité de la «  sobriété  », « un facteur indispensable pour diminuer notre besoin en énergie », rappelant que « tout miser sur l’éolien serait une erreur », qu’« il y a d’autres sources qu’on exploite encore peu en France, comme la géothermie » et réaffirmant sa volonté de sortir du nucléaire.

Une fois n’est pas coutume, alors que les journalistes de L’Express s’inquiètent de ce que la « sobriété  » – veulent-ils la faire parler de « décroissance » ? – implique pour les « classes défavorisées », elle affirme qu’elle a « toujours essayé d’associer à la radicalité écologique un contrat social pour augmenter le pouvoir d’achat des plus précaires » et que dans son programme était proposé de « garantir un revenu d’existence à 850 euros afin de réduire la grande pauvreté », appelant, comme durant sa campagne, à « une transformation sociale ».


Vous êtes Charlie ?

« Vous êtes Charlie ? » lui demandent enfin les deux journalistes, tant il semble entendu que la dénonciation des discriminations conduit nécessairement à l’«  islamogauchisme  ».

« Toutes les religions monothéistes sont d’accord sur le fait qu’il faille contrôler le corps des femmes. À partir de là, le droit au blasphème est fondamental, et même émancipateur [7] » affirme l’ex-candidate.

#lundi14septembre

Mode à l'école : la révolte des adolescentes

Revenant sur les propos du ministre de l’Éducation [8], Jean-Michel Blanquer, et du Président Macron, qui avaient évoqué la nécessité d’adopter une tenue « correcte  » et «  républicaine  » à l’école voire d’y interdire les « crop top », les deux journalistes interrogent la militante écologiste : « Vous avez fait un parallèle entre le voile et le « crop top » ». Ils ajoutent que « comme le rappelle Marlène Schiappa, aucun pays au monde ne lapide ou n’enferme des femmes parce qu’elles ne porteraient pas de « crop top », alors que c’est le cas pour le voile… »

Faut-il comprendre qu’il y a des pays où les femmes sont obligées de porter des « crop top » et que, selon celle qui aura été, entre mai 2017 et juillet 2020, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations avant d’occuper le poste de ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Citoyenneté, aucune femme n’est dans ces pays lapidée parce qu’elle refuserait de se soumettre à l’obligation de les porter ?

Néanmoins, on croit deviner que dans les pays où les hommes légifèrent sur la tenue des femmes, c’est plutôt l’interdiction des « crop top » qui est de mise, le non-respect de la mesure pouvant par ailleurs parfois donner lieu à des lapidations…

Nous pourrions en sourire s’il n’était aussi question de la situation dramatique des femmes afghanes depuis la reprise du pouvoir par les Taliban, dont on devine qu’elles ne soient en effet pas « enfermées ou lapidées » parce qu’elles ne porteraient pas de « crop top », ce t-shirt qui s’arrête au-dessus du nombril, rendant une partie du ventre visible à tou·te·s.

Fait-il interdire de montrer ou obliger à cacher ?

Une "tenue correcte" au lycée ?

Gageons que la philosophie saura élever un peu le débat.

Dans une interview du même Thomas Mahler, Raphaël Enthoven précisait, sur cette question épineuse :

« Sandrine Rousseau met sur le même plan une obligation (porter le voile) et une interdiction (ne pas mettre un crop top). Or, ce qui est grave, évidemment, ce n’est pas d’interdire. Qu’on approuve ou non leurs critères d’interdiction, des parents qui interdisent ne font qu’exercer leur rôle. Des parents qui obligent, en revanche, c’est abject. »
— Raphaël Enthoven, interview de Thomas Mahler dans L’Express, 8 septembre 2021

Le philosophe ne nous est pas ici d’un grand secours…

Les Taliban interdisent-ils à leurs filles d’apparaître dans l’espace public sans voile (« ils ne font alors qu’exercer leur rôle ») ou les obligent-ils à se couvrir les cheveux (ce qui serait « abject ») ?

Faut-il interdire (c’est bien) aux collégiennes et aux lycéennes de montrer leur nombril ou alors faut-il les obliger (c’est mal) à porter des t-shirts cachant cette partie de leur corps ?

Concernant Sandrine Rousseau, et quoi qu’on pense de la militante écoféministe, elle dit se battre « contre toutes les interdictions », affirmant qu’elle ne veut pas « que l’habit des femmes relève de la politique » :

« Elles doivent être libres de s’habiller comme elles le souhaitent. Je n’ai aucune envie que les femmes portent un voile. Mais elles doivent être libres de pouvoir le porter ou non dans tous les pays. Et si elles le revêtent, elles doivent par exemple avoir accès à l’université. C’est tout. [9] »
— Sandrine Rousseau

Les ravages du « wokisme »… il·elle·s vous auront prévenu.

Publié sur Globales le 16 octobre 2021


Illustrations

- Femme portant un « Crop top », pixabay
- Montage « Rousseau dans les médias » par Acrimed
- illustration de Coco, « Sandrine Rousseau dévolie ses ambitions », dans Libération. (Image Acrimed, repérée par Arrêt sur images).
- Greenbox, « Sandrine Rousseau, candidate à la primaire des écologistes, aux journées d’été des écologistes 2021, à Poitiers au parc Blossac »,19 août 2021, Wikipedia
- « Mode à l’école : la révolte des adolescentes », BFMTV. (Image Twitter)
- Sondage Ifop : Qu’est-ce qu’une « tenue correcte » au lycée ? | Etude @IfopOpinion et @MarianneleMag, via Twitter

Information :

- https://www.2022lecologie.fr | https://sandrinerousseau.fr
- Rapport d’évaluation du GIEC (Résumé à l’intention des décideurs)

- Thomas Mahler , « Enthoven : « Ecoféminisme, victimisation… C’est fou comme Sandrine Rousseau est rousseauiste » », L’Express, 8 septembre 2021
- Sylvain Fort, « Sandrine Rousseau, une si médiocre pensée victimaire », L’Express, 14 septembre 2021
- Fanny Marlier, « Sexisme et diabolisation, la droite se déchaîne contre Sandrine Rousseau », Reporterre, 24 septembre 2021
- Ben Cramer, Béchir Saket « Contrat du siècle : les propos désarmants de Sandrine Rousseau », Guerre Moderne, 26 septembre 2021
- « Jadot vainqueur : les verts ont retenu la leçon ? », émission Ça vous regarde animée par Myriam Encaoua sur LCP, 28 septembre 2021
- Renart , « Sandrine Rousseau : un CV de technocrate », Chez Renart ou Pièces et main-d’œuvre, 28 septembre 2021
- « Bienvenue au Wokistan ! », Le Canard Enchaîné, 29 septembre 2021.
- Sophie Eustache, « Sandrine Rousseau, la candidate qui n’a pas plu aux médias  », Acrimed, 4 octobre 2021
- Thomas Mahler et Olivier Pérou , « Décroissance, rationalité, voile, Zemmour… L’interview totale de Sandrine Rousseau », L’Express, 9 octobre 2021.

Notes:

[1] Ils viennent de publier Le Traître et le Néant (Fayard, 2021) : trahison des Français, de l’électorat de gauche, de François Hollande, du Parti Socialiste… « Emmanuel macron a trahi tout le monde » indiquent les deux journalistes dans leur nouvelle enquête sur l’ascension du président de la République et sur « le vide idéologique à LREM ».

[2] L’ancien secrétaire national d’EELV, David Cormand, affirme de son côté que « Sandrine Rousseau « surjoue » la radicalité ». À l’inverse, à propos de Sandrine Rousseau, Abnousse Shalmani déplore que « le néototalitarisme sera définitivement écoféministe. »

[3sigle utilisé pour qualifier les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles. D’autres termes et sigles sont aussi utilisés pour qualifier les personnes « non hétérosexuelles, non cisgenres ou non dyadiques », indique Wikipedia : « altersexuel » ou encore MOGAI (« Marginalized Orientations, Gender identities, And Intersex »).

[4] Notons qu’il est particulièrement sournois d’invoquer l’auteure de l’essai féministe « Le deuxième sexe » pour appuyer une campagne de dénigrement d’une candidate se revendiquant « féministe », campagne notamment initiée par l’extrême droite et les milieux se revendiquant d’une vision politique et sociétale proche de celle de l’auteur du pamphlet « Le premier sexe »…

[5] Malgré que « ce dernier a été construit sur mesure pour produire une évaluation positive. Il est formé d’économistes mainstream convaincus des effets bénéfiques de cette réforme, d’élus de la majorité, de représentants du Medef, de syndicats « réformistes » (CFTC et CFDT) et de fonctionnaires de la Banque de France ou de la Direction générale du Trésor » rappelle Romaric Godin sur Mediapart.

[6] « Des millions », comme l’indiquent Thomas Mahler et Olivier Pérou ? En fait, il y a en France 400 000 agriculteur·rice·s-exploitant·e·s, dont le nombre diminue de 1,5 à 2 % par an. Il·elle·s ne représentent aujourd’hui plus que 1,5 % de l’emploi total du pays. Par ailleurs seule 8,5 % de la surface agricole utile française est dévolue à l’agriculture biologique en France. « Seul 1 % des agriculteurs ont moins de 25 ans, tandis que 55 % des agriculteurs français ont plus de 50 ans et 13 % plus de 60. »

[7] « C’est le tabou suprême aujourd’hui. On fustige alternativement des religions particulières, mais sans jamais se poser la question de comment s’en émanciper. (…) Je fais bien sûr la différence entre la notion individuelle de sacré ou de croyance, qui relève de la liberté de chacun, et l’organisation sociale et religieuse derrière cela. Les religions sont des constructions sociales. Croire ou pas est un choix individuel, mais il faut pouvoir questionner les religions en tant qu’organisations. » — Sandrine Rousseau

[8#lundi14septembre est le mot d’ordre des jeunes mobilisé·e·s contre les propos de Blanquer voulant imposer à l’école des tenues « républicaines ».

[9] Elle ajoute : « Je voudrais ainsi qu’on cesse d’avoir des relations diplomatiques avec des Etats où les femmes n’ont pas le droit de ne pas porter ce voile. Nous faisons fi de ces principes, car nous avons besoin de l’argent de l’Arabie saoudite. Et quand il s’agit du Qatar et de la Coupe du monde, on ne pose plus la question du voile. » 

En mémoire de Jean-Paul

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