Guadeloupe : nouvelle interdiction de la pratique de l’épandage aérien !
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9 juillet 2013

Collectif Vigilance Citoyenne
“une mobilisation forte de la société civile peut remporter des victoires”

Contre le lobbyisme effréné des bananiers, contre l’obstination du gouvernement, contre le mutisme de nos chers élus, contre le pouvoir de l’argent, les Guadeloupéens ont gagné.

Les arrêtés préfectoraux de dérogation à l’interdiction de l’épandage aérien pour 2013 sont en effet suspendus !

La décision du Tribunal Administratif de Basse-Terre du 5 juillet 2013 est historique dans le sens où il s’agit d’une décision collégiale prise par les trois président(e)s du tribunal.

Lire ci-dessous le communiqué du Collectif Vigilance Citoyenne.

Suite à la mobilisation d’associations de la société civile guadeloupéenne et à leur demande d’annulation de la dérogation préfectorale accordée aux planteurs de banane pour l’épandage aérien de pesticides (l’épandage aérien étant interdit en Europe), le Tribunal administratif de Basse-Terre a prononcé le 5 juillet 2013 l’interdiction de la pratique de l’épandage aérien.

Le jugement sur le fond aura lieu au mois de septembre.

Ci-dessous le jugement du tribunal.

Cette décision est historique à plus d’un titre. D’une part, c’est une décision collégiale assumée par les trois présidents(es) du Tribunal administratif,(c’est la troisième fois que le Tribunal administratif interdit l’épandage arien. Est-ce donc une preuve par trois ?).

D’autre part, pour les associations, c’est une victoire d’autant plus importante qu’ elle se remporte, contre les lobbies de la banane, contre l’Etat représenté par la Préfète, les ministres Lurel et Le Fol et le premier ministre, contre l’écrasante majorité des élus de Guadeloupe qui ont refusé de condamner la pratique de l’épandage aérien de pesticides, pourtant incontestablement nuisible pour la santé dans un pays déjà lourdement ravagé par l’usage antérieur de pesticides.

Cela contredit aussi l’idée largement répandue (compte-tenu de l’expérience historique) que les Tribunaux dans les DOM sont, dans nos sociétés issues de l’héritage colonial, aux ordres de l’Etat et du puissant lobby des bananiers.

Mais plus fondamentalement, cela nous montre que dans le combat titanesque qui oppose les associations qui se battent pour défendre l’environnement et la santé publique d’un côté et, de l’autre, les grands lobbies des pesticides et de l’agriculture qui exercent un pouvoir incontestable sur les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche, une mobilisation forte de la société civile peut remporter des victoires.

Nous espérons enfin que le jugement du Tribunal administratif de Basse-Terre puisse faire jurisprudence sur tout le territoire français.

Collectif Vigilance Citoyenne


Le jugement du tribunal administratif de Basse-Terre

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